Le Conseil national de l'insertion par l'activité économique (CNIAE), a été créé par l'article 9 de la loi du 3 janvier 1991 et placé auprès du Premier ministre. C'était le lieu essentiel d'échanges et de concertation pour l'ensemble des acteurs de l'insertion par l'activité économique.
Le Gouvernement consultait le CNIAE sur les questions relatives à l'insertion par l'activité économique. Outre cela, le CNIAE avait pour objectif de développer les liens entre les structures de l'insertion, des réseaux associatifs qui les regroupent et de l'ensemble des secteurs économiques. Il faisait également des propositions sur les évolutions du secteur de l'insertion par l'activité économique et de s'associer aux travaux des personnalités et d'experts sur le sujet de l'inclusion. Le CNIAE jouait un rôle de conseil et de veille sur les politiques de l'emploi et de l'insertion des personnes éloignées de l'emploi.
Le 20 novembre 2018, le Conseil national de l'insertion par l'activité économique a été succédé par le Conseil de l'inclusion dans l'emploi (CIE). En effet, le CNIAE a été supprimé par la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel et remplacé par un comité d'orientation de l'inclusion dans l'emploi (COIE). Ce nouveau format faisait suite notamment aux propositions du rapport de Jean-Marc Borello "Donnons-nous les moyens de l'inclusion". Si, le CNIAE relevait du champs législatif, le CIE relevait lui du champs réglementaire.
Le CIE s'inscrit dans la politique du Gouvernement et de la majorité parlementaire en faveur des jeunes peu qualifiés, des chômeurs de longue durée, des bénéficiaires des minima sociaux et des travailleurs handicapés. Il s'inscrit dans les pas du Plan de lutte contre la pauvreté, du plan d'investissement dans les compétences ou encore dans le pacte de croissance de l'ESS.
L'objectif premier du CIE est de contribuer à une société plus inclusive où tout le monde peut participer à l'échange social et économique. Pour ce faire, il a plusieurs missions :
(1) formuler des propositions en matière de politiques d'inclusion dans l'emploi, notamment des jeunes peu qualifiés, des chômeurs de longue durée, des bénéficiaires de minima sociaux et des travailleurs handicapés, en s'appuyant en particulier sur les expériences locales et sur les réformes menées hors du territoire national (2) recenser et diffuser les bonnes pratiques en matière d'inclusion dans l'emploi et de favoriser les solutions et les pratiques innovantes
(3) concourir à la conception, à l'élaboration et au suivi des politiques d'inclusion dans l'emploi, notamment des expérimentations réalisées en la matière
(4) D'assurer le suivi du développement des démarches de responsabilité sociale et des innovations concourant à l'inclusion dans l'emploi
(5) De développer et d'encourager les échanges sur l'inclusion dans l'emploi entre toutes les entreprises, quel que soit leur statut juridique, qu'elles bénéficient ou non de financements publics à cette fin.
Sous son précédent format, en tant que CNIAE, quatre députés (deux titulaires, deux suppléants) étaient nommés afin d'y siéger. Aujourd'hui, les élus locaux et parlementaires ne siègent plus au COIE.